DEMI-TOUR


Peu importe le voyage, il a des conséquences...! 



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J'avais parlé de ce voyage à mon Père. Quand je le voyais, il me demandait comment s’était passé mon voyage, alors que je n'étais pas encore parti. Juste un oubli de sa part. Ce voyage t’est dédié Papa.


Nous ne sommes rien! Mais tellement, pour beaucoup!


Départ dimanche 2 juin. Retour 4 juillet

Ma route est passée par un bout de France, puis le Valais pour passer le Grand St-Bernard et rejoindre Verone. Ensuite, la Slovénie, la Croatie, la Serbie puis la Roumanie, pour passer par la Transalpina, la plus haute route de Roumanie, et la Transfăgărășan.

Traversée du sud de la Moldavie pour rejoindre l'Ukraine et passer à Odessa. En Russie, un aller retour entre Anapa et Tuapse. Initialement, l'idée était de faire le tour de la mer.


Retour en Roumanie, via Anapa, Crimée, Odessa, et retour au bord de mer. Bulgarie, où je rejoins Jacques à Plovdiv. Macédoine, Albanie du nord, pour rejoindre le Kosovo par la région montagneuse de Métochie. 

Monténégro, quelques kilomètres en Bosnie Herzegovie, puis Croatie et ferry depuis Split pour rejoindre Ancone. De là, retour tranquille à travers l'Italie et la France.




Plan des mines sur notre route Albanie - Kosovo.
22 mars 2013. Rodée, équipée, prête à partir.
Nouveaux pneus pour les routes.
Raccordement du GPS.
Avec l'aide de Pauline, ha ha!
Quel bordel!
Tout est là!




ITALIE

Dimanche 2 juin, Carouge – Vérone

Ce matin, au départ, et après quelques kilomètres de route, l'adrénaline et le gout de la liberté m’étouffent. Les émotions remontent dans ma gorge et j'ai de la tristesse à laisser les miens. L'ivresse du voyage me prend et aussi, le droit d'avoir peur. La route est connue. Le Grand St Bernard, Aoste, Vérone par l'autoroute. Il fait chaud, 29 degrés près de Milan. Je suis parti le dimanche pour éviter la pluie de la veille. Je suis satisfait, d'autant plus que cela ne va pas durer. 

A Vérone il y a la fête. Musique et cortège. Ni Roméo, ni Juliette, mais beaucoup de touristes dans cette superbe ville de Vénétie. Je suis dans la première auberge aperçue lors de mon approche du centre-ville. A cinq minutes des événements, des rues piétonnes et animées. Un grand shopping center, ses ruelles. Autant de vitrines de luxe, autant de lécheuses de vitrines. Des panneaux indiquent les monuments à visiter. Étonnamment, en s'approchant de ces beautés, mais en s'éloignant de Zara ou de Gucci, les ruelles se vident. Le soleil est de mise et je mange sur une terrasse. Un étrange sentiment de bonheur m'envahit.

Porte d'entrée de Vérone.
Zone interdite, bric à brac de l'arena.
Flânerie dans la vieille ville.
Piazza dei Signori.


Hmmmm...!!!

SLOVENIE

Repos sur une aire de repos de l'autoroute.

CROATIE

Lundi 3 juin, Vérone – Zagreb

L'autoroute, monotone m'amène à Zagreb, non sans avoir dû acheter une vignette pour les autoroutes de Slovénie. Arrivé dans la capitale Croate, le premier hôtel fait l'affaire. Pas de parking, mais je pourrais laisser la moto devant la vitre de la réception, et il y a quelqu'un toute la nuit. La chambre est belle, la ville aussi. Beaucoup de Mac Do et d'I Phone. La guerre est oubliée et bien au-delà de cette préoccupation, la Croatie s’est refait une santé. 

Il y a quand même une manifestation en ville, mais je ne sais pas pourquoi. La police est bien présente et tout se passe dans le calme. La mondialisation a envahi les rues. Je cherche un restaurant; je ne vais pas aller manger chez Vuitton ou Lacoste.

Ce soir, je dors à Zagreb.
Le réceptionniste surveille ma moto à travers la vitre.
La cathédrale de Zagreb.
Manif sur "Ban Jelačić Square".
Statue de Josip Jelačić.
Plein de petites terrasses...
...où se désaltérer.
En flânant dans les ruelles de la ville.


SERBIE

Mardi 4 juin, Zagreb – Novi Sad

Les maisons de briques rouges sont alignées le long de cette route qui m'emmène en Serbie. Tristes, certaines sont criblées de balles. Lointain souvenir d'une guerre inutile. La route est longue à rouler entre 40 et 60 km/h. J'ai 400 kilomètres à faire aujourd'hui, et il pleut. J'arriverai à Novi Sad à 19h00. Tard! Un bel hôtel, une bonne douche et une bonne bière à l'Irish Pub, perdu dans les petites ruelles de la ville. Fatigué.


La cathédrale "The name of Mary Church"

Sur un mur, vers le marché.

Mercredi 5 juin, Novi Sad. Jour de repos

Il pleut à Novi Sad, ville qui ressemble à toutes les villes modernes du monde. On a l'impression d'être déjà venu. Quelques mendiants dans la rue. Ici les enfants sont avec leurs parents, pas à l'école. Aussi, les escalators ne fonctionnent pas. J'erre sur la place de la Liberté de la ville située dans la région autonome de Voïvodine. 

Les 1'400 kilomètres effectués en trois jours m'ont épuisé. Les derniers 400 km, sous la pluie, ont été les pires. Je me suis retrouvé vidé. Ici, la ville sent la fumée. On peut fumer dans les bistrots et restaurants. Je suis écoeuré toute la journée à cause de l'odeur!? Demain départ pour la Roumanie, Sebeș. Sous la grisaille. Encore!



Ce qui rend le voyage difficile, c'est nos habitudes!


ROUMANIE

Jeudi 6 juin, Novi Sad – Sebeș

Douanes passées en cinq minutes, il n'y a personne. Les routes principales, sont belles en Roumanie, mais il faut se méfier de ceux qui viennent en face quand ils dépassent. Vaut mieux te mettre de côté, ils n'ont rien à foutre de toi. Même la police d'ailleurs, très présente sur la route. A un passage à niveau fermé, le garde-barrière m'ouvre le passage, rien que pour moi!?! 

Sebeș est glauque, terminus de la Transalpina, carrefour pour le sud, la ville est envahie de camions. La route n'est qu'un grand bouchon qui traverse le bled de part en part. Avec la fumée et la poussière qui vont avec. Demain Transalpina et Transfăgărășan, pour reprendre la route vers la Moldavie.


Bienvenu en Roumanie.
Carrefour de routes à Sebeș.


Vendredi 7 juin, Sebeș – Fagaras

Transalpina et Transfăgărășan sont passées dans la journée. Waouh! La plus haute route de Roumanie et la route militaire, construites au prix de nombreuses vies dans les années 70, sous le régime communiste. Cela m'a pris un temps fou. Des rencontres dans la forêt avec des bûcherons et une autre avec des Roumains en 4x4, partis pour une semaine d'aventure sur les pistes de Transylvanie. Une mauvaise information donnée par un local m'envoie sur 10 km de piste. Eau, boue, ornières. Digne des GS days. Je finis quand même ma route dans la douleur. Bien sûr, il pleut de temps en temps. 

Je fais une traversée sur route "normale" pour rejoindre la Transfăgărășan. Content de trouver une belle route, j'attaque le premier kilomètre en direction du col. Un panneau indique en rouge "închide". Je me dis que c'est mauvais signe. Chez nous, quand c'est rouge, c'est fermé. Je me renseigne et une personne me confirme que le col est fermé. Une autre m'assure qu'il est ouvert, en citant les infos de la TV, depuis le 1er juin. 


OK, j'y vais. J'ai de l'essence pour faire la traversée, mais pas pour un aller-retour si le col est fermé. Les kilomètres s'accumulent, la route est trempée, défoncée, boueuse parfois et des fois, il n'y en n'a plus. Je monte jusqu'au sommet. Brouillard et mur de neige. Le tunnel est sans lumière, rempli de brouillard. On n’y voit rien. Les portes d'acier, devant le tunnel du col, sont béantes. Ouf! Transalpina / Transfăgărășan 2 – 0 .

Lac Oasa , sur la Transalpina.
Sur  le barrage, avant de me perdre.
Mauvaise route, après de l'aide demandée à un local.
Des aventuriers croisé sur la route. Très sympas.
Encore une rencontre, aux détours des virages.
Le temps est couvert pour la montée de la Transfăgărășan.
Pas mieux de l'autre coté, ha ha.
Pas de parking à Făgăraș.

Samedi 8 juin, Făgăraș – Onesti

J'ai jeté l'éponge, imbibée d'eau. Après 250 km sous une pluie torrentielle et des routes détrempées, j'arrête. J'avais prévu d'être à quelques kilomètres de la frontière moldave. Ma visière est griffée et sous la pluie je ne vois rien. Je dois rouler visière ouverte et la pluie me lacère le visage. Je voulais prendre un raccourci, mais sous ce climat la route est impraticable. Les gouilles, grandes comme des piscines et les nids de poules, grands comme des nids d'éléphants, rendent la progression trop lente. J'ai cédé à la facilité. Route nationale, et après 5 heures de route pour 250 km, Basta. Un hôtel pris à Onesti à 14h00. 

Une heure de décalage avec Carouge. Une douche, ha ha, et sortie pour visiter. Rien à voir. Je m'arrête au restaurant avec ma tablette pour préparer ma route de demain. Le temps de boire une bière et la pluie s'arrête. Il fait beau. Le soir, je reviendrai manger dans le même restaurant, c'est le seul. Souper que j'expédie, importuné par les fumeurs de la table voisine. Demain, Ukraine, si le temps le permet. Je suis exagérément fatigué. En partant le lendemain, le groom qui m'ouvre le parking, tentera de m'extorquer de l'argent.


Une rue entière avec ces maisons colorées.

UKRAINE

Dimanche 9 juin, Onesti – Odessa

Dure journée, longue, 500 kilomètres et quatre douanes à passer. En Roumanie, c'est les chiens qui gisent le long de la route, en Moldavie, c'est les corbeaux. A cause des cerisiers qui bordent les routes. Sortie de Roumanie sans problème. L'entrée en Moldavie, 1h30, environ. Le même temps que je vais passer dans le pays pour sa traversée, qui m'amènera en Ukraine. 

Je dois faire une carte verte. Le douanier garde mes papiers, passeport et carte grise. Je dois aller au bureau d'assurance qui se trouve à 10 minutes à pied. Soleil de plomb. Je passe une demi-heure avec la préposée pour lui donner les informations sur ma personne et ma moto. Je n'ai pas mes papiers, restés à la douane et lui montre où mettre ces informations sur le formulaire affiché sur son ordinateur. Je lui écris les données, mais notre alphabet est un peu dur pour eux. Je dois payer 23 €, que je n'ai pas. J'ai un billet de cinquante, mais je ne veux pas d'argent moldave, pour le peu de temps que je vais y passer. Un guichet de banque se trouve juste à côté. Il est fermé mais est intégré au restaurant annexe. Je rentre dans le restaurant et m'informe. Une jeune fille me confirme que le guichet est fermé. Je lui explique que j'ai besoin de monnaie sur cinquante euros pour payer mon assurance et passer la douane. Elle ouvre le guichet, me fait de la monnaie et retourne à la table de ses amis. Je passe payer mon dû, retourne à la douane et exhibe mon assurance que personne ne regarde. On me lâche après avoir payé encore deux euros de taxe. 


En Ukraine, cela se passe sans problème. Ils se foutent de ma carte verte. Si j'en veux une, il y a un office juste après la frontière. Ici, c'est 25 euros pour trois semaines. Je donne 30 € au jeune homme qui me rend 55 UAH, ce qui me permettra de payer cinq litres d'essence. Pour sa bonne affaire, il m'offre un café et une glace. Je te dis pas le taux de change qu'il a dû me faire...


Il me reste 270 km pour Odessa et il est 16h30. La route est dans un tel état que je mettrais quatre heures pour les parcourir. Contrôle de police, deux fois sur le chemin, et un gros accident. La route est dangereuse. Je prends le 1er hôtel indiqué par mon GPS, quand j'arrive en ville. Il se trouve en face de moi, à environ 25 minutes à pied du centre. Une douche, un Borscht et dodo. Je visiterai demain. Je suis vidé.


Lundi 10 juin, Odessa. Jour de repos.

Nuit bruyante et pas de télécommande TV qui fonctionne. Peu importe, le matin, la femme de chambre prend la télé de la chambre voisine, avec sa télécommande, et la met dans ma chambre!!! Visite de la ville, vingt-cinq minutes à pied depuis l'hôtel, pour arriver au fameux escalier "Potemkine". Emotion, sourire aux lèvres. 

Enfin, j'y suis au sommet de ce monument, face à la Mer Noire. Photo souvenir, tour et détour sur les collines de la ville, pour les sites à visiter et la traversée du parc. Odessa a subi une tornade, et dans son parc, où je recherchai un peu de quiétude, les tronçonneuses recoiffent les arbres écimés.


"Palais Chaillot" mon coin déjeuner.

Séance émotion sur l'escalier "Potemkine"
Majestueux (scène du film Le cuirassé Potemkine)
Dans les quartiers moins touristiques.
Dégâts dans le parc imeni Tarasa Shevchenka
La bonne question!
Gare d'Odessa.

Mardi 11 juin, Odessa – Alushta

Routes défoncées, 60 km/h quand elles sont belles. Il y a des flics partout, radar à tout bout de champ. Les villages sont étalés sur des kilomètres, parfois collés les uns aux autres. Je fais des kils et des kils à 50 km/h. Il fait beau et chaud. 35 degrés aujourd'hui. J'ai pu mettre le short à l'arrivée. Les bords de routes sont animés par des vendeurs de miel, de cerises ou de boisson. Les gens s’y arrêtent pour ramener un peu de miel à la maison. Sur le bord de la route, c'est parfois le désordre. Les voitures s'arrêtent un peu n'importe comment. A toi de jongler. 

Aux check-points on ne m’a pas arrêté, sauf une fois à l'entrée d'une zone franche. On me donne un ticket avec mon numéro de plaque, je le rends au check-point de sortie, quelques kilomètres plus loin. Ceux qui ont fait des achats dans la zone hors taxe, sont sur le bord de la route, coffre ouvert et porte-monnaie dans la main. C'est la course ce voyage. Tant de kilomètres. Tant de temps pour accomplir ces trajets. Les 520 bornes m’ont pris la journée. Départ à 8 heures, arrivée à 19h00.

Joli petit hôtel, j'ai pas bougé, juste un petit tour vers la plage, pour me rendre compte que je pourrais être n'importe où dans le monde. Lieu touristique adapté à la demande de la clientèle. "No comment".
Au milieu de nul part, un arrêt repas.
Mon premier ET dernier hot-dog ukrainien.
Un village touristique en voie de finition.
La P29. Une jolie route dans les collines de Crimée.


Entrée en Russie pour le 12 juin et en ressortir au plus tard le 18 juin. Après, il faut être à Istanbul le 23 juin pour repartir avec Jacques le 24 juin. Je suis surpris par l'effort physique que cela demande. Ce voyage commence à ressembler à une course contre la montre.



RUSSIE


Mercredi 12 juin, Alushta – Anapa

Jolie route dans les collines, au-dessus de la mer. Environ 200 km fait en 3 heures. Il me faudra le même temps pour les 100 mètres de la douane Russe. Sortie d'Ukraine sans problème, un peu long, puisque le passage en Russie se fait via un ferry. Rentré dernier sur le bateau, j'en ressors, après 25 minutes de traversée, le dernier. On me fait avancer jusqu'au contrôle des passeports et on me fait attendre.

Le ferry se vide et les véhicules passent la douane sur deux files. Je suis entre les deux files, derrière un ukrainien. Nous sommes les deux seuls étrangers. La douane se vide et nous pouvons passer. Le douanier regarde mon passeport et me demande de le regarder droit dans les yeux. Il contrôle ma gueule et celle de mon passeport et admet que c'est bien moi. Photocopie de toutes les pages du passeport, puis il me demande si c'est bien ma moto!?! Quel est le con qui viendrait jusqu'en Russie avec une moto volée? Encore une formalité pour l'importation temporaire de la moto et hop, je suis dehors. Ou plutôt dedans. En Russie.

Fils du Caucase et de la mère Noire, I'm home, mother Russia!

Il est tard et le container de l'agent d'assurance est fermé. Je roulerai sans assurance dans ce pays, ce qui à mon avis n'est pas une bonne idée, vu la façon dont ils roulent. J'arrive à Anapa tard, il est 21h30 et il fait nuit noire. Je suis partit tôt ce matin, la journée a été longue. Trop longue!

Premier hôtel sur la route, qui ne ressemble pas au Hilton, je m'arrête. Hôtel bizarre, mais pas si cher. Le restaurant est fermé, je ne pourrais pas manger, ce qui fait que je n'ai pas eu de repas de la journée. De l'eau et des gâteaux à la sortie de la douane, parce que je n'ai rien trouvé sur la route pour manger avant. L'hôtel est dans la banlieue d'Anapa, à part des stations essence et des entreprises, Nada. J'irai me coucher après une bonne bière.

Lendemain matin, réveillé à 5h30, décalage avec la Suisse, 2 heures. Pas de petit-déjeuner avant 9 heures, je décide de partir et espère trouver un resto rapidement, et surtout de l'eau.

Le ferry Ukraine - Russie.

Jeudi 13 juin, Anapa – Tuapse

La route est pénible à cause du trafic. Dans les villes, c'est 40 km/h mais les voitures ou camions te poussent au cul. Soit tu les laisses passer, soit tu te fais chopper par les flics, il y en a partout. Dans la grande ville de Novorossiysk, c'est un bouchon continu. Sous la chaleur (37 ° à l'ombre) et les gaz, je me suis senti mal; pas assez bu, ni mangé. J'ai dû m'arrêter pour boire un coca et m'asseoir 10 minutes à l'ombre. Je suis reparti, mais je me suis arrêté deux autres fois pour boire et manger. C'est fatigant, la route pour Sochi est un grand chantier. Camions et poussière, pour refaire une route d'accès, en vue des jeux olympiques de 2014. Peu de kilomètres, mais beaucoup d'heures. Les 200 bornes entre Anapa et Tuapse me prendront la journée. Je suis épuisé et je n'arrive pas à récupérer.

Arrivé à destination, je trouve un hôtel et un garage pour la moto. Pour demander une chambre ou à manger, c'est un peu galère. Pas de russe pour moi, pas d'anglais pour eux. On arrive à se comprendre via une application de traduction sur I Phone. Un ingénieur est installé dans l'hôtel. Il habite Sochi et travaille sur le réaménagement des installations électriques de la région. Gros projet lié aux J.O. Il est interpellé d'entendre parler anglais dans cet hôtel, alors il est sorti de sa chambre pour voir ce qui se passait. Il me dit, en souriant, que je suis probablement le seul étranger qui se soit arrêté ici. Il m'aide pour avoir une chambre et pour le parking. La réceptionniste se contentera d'aligner des "Da" à chacun de mes mots. Passeport et papier de la moto à présenter. Ils seront scannés.

Je m'installe et me douche. Je bois beaucoup, tourista, je suis fatigué, faible et ressent de légères pertes d'équilibre. Je suis inquiet et commence à me poser des questions. Trop de questions!

Avec mon nouvel ami russe on s'est vu pour prendre un café, nous sommes en fin d'après-midi. Il a fini son boulot et il est content de discuter avec moi, si cela ne me dérange pas. Je suis plutôt ravi, cela fait trois jours que je parle sans me faire comprendre.

Il doit avoir entre 30 et 35 ans, et il veut que je lui dise ce que je fais là. Je suis perplexe et j'hésite à lui dire qu'en fait, je ne sais pas. Je lui parle de mon projet de faire le tour de la mer. Il a voyagé aussi, et passé du temps en Angleterre pour apprendre l’anglais. Les voyageurs le font rêver. Je le comprends bien. Pas sûr que cela soit aussi facile pour lui. Le soir on mange ensemble, une simplicité agréable. Je n'arriverai pas, à ne pas me faire offrir le repas. Les gens sont tous sympas et souriants. Sauf un ou deux ivrognes croisés sur la route.

Le parking ne sera disponible que le soir. C'est une station de lavage, deux bonhommes passent la journée et une bonne partie de la nuit à laver des voitures. En fait, j'avais renoncé à mettre la moto au garage, il était trop tard. A 23h00, le boss est venu frapper à ma porte pour m'avertir que je pouvais coucher ma moto.


Ma chambre avec vue sur la mer, ha ha.

Vendredi 14 juin, Tuapse. Jour de repos.

La nuit se passe à boire de l'eau, me doucher, et essayer de récupérer de l'énergie. Je passerai la journée au lit. Une descente en ville pour trouver une pharmacie et des vitamines. Bredouille. J'étouffe, je suis claustro dans un des plus grands pays du monde. Ces deux derniers jours ont eu raison de moi. Manque de nourriture et de boissons. Routes défoncées et vitesse d'escargot, journées interminables, police à tous les coins de rues. Je jette les gants et décide de sortir du pays. 

Demain, retour sur l'Ukraine. Peut-être que j'arriverai à rejoindre Jacques, s’il se trouve sur ma route pour la Bulgarie.


J'habite tout en haut, à droite.

UKRAINE II


Samedi 15 juin, Tuapse – Anapa

Toujours ce stress de rouler avec les Russes. Les limitations à 40 km/h sont constantes et faire 200 km prend des plombes. De nouveau, je bouffe de la poussière, mais j'arriverai à Anapa en début d'après-midi. Je descendrai dans le premier hôtel que j'aperçois depuis la route. Plus de cent chambres, réparties sur une douzaine d’étages. Belle vue depuis la chambre. 

La piaule est à 140.- balles. Bien sûr le lecteur de carte ne fonctionne pas, et il faut payer cash. Je constaterai qu'il ne marche pas souvent dans la région et dans certains pays voisins. D'ailleurs la TV et le wifi ne marchent pas non plus! Le prix de la chambre ne change pas, mais c'est pension complète. L'hôtel est à côté de la plage où je pars faire un tour et tremper mes pieds dans la mer. Je peux constater, en tout cas ici, qu'elle est vraiment noire. Le port d'Anapa n'est pas loin. 

Ville touristique, deux millions de vacanciers par an et la plus longue plage d'Europe. Je passe le reste de la journée dans ma chambre à me reposer et à attendre l'heure du souper. Je descends au réfectoire, une salle immense d'au moins 300 places. La grandeur de la Russie. Une matrone me demande mon ticket d'accès, elle griffonne mon nom sur le plan des tables et m'amène jusqu'à ma table. A peine assis, couvert et pain déjà sur la table pour trois, qu'une serveuse amène mon repas. Pas de choix. Le repas n'est pas vraiment à mon goût, mais je dois manger.

Pas encore arrivé...
Une averse de temps en temps.

Dimanche 16 juin, Anapa – Behove

Une nuit de sommeil et retour au réfectoire pour le déjeuner. Mon déjeuner est servi et ressemble étrangement à mon souper de la veille. Je viderai le panier de pain, boirai trois fois du thé et départ. Je libère ma chambre, mais avant de partir, je dois encore montrer ma carte d'immigration, qu'il photocopie, comme la veille mon passeport, et attendre que le personnel contrôle si je ne suis pas parti avec le lit.

J'ai le feu vert et dégage. Encore 100 km pour atteindre le ferry pour l'Ukraine. Monstre queue à la douane et il commence à pleuvoir. Je passe devant tout le monde et pose ma moto devant le portillon de la douane. Normalement, il laisse passer le nombre de voitures qui peut tenir sur le ferry, mais la moto peut y aller sans problème de place. 

Comme il pleut de plus en plus fort et que je suis un peu paumé pour les formalités, un responsable m'aide pour les démarches. Premièrement le ticket. La vendeuse me demande un papier pour la moto, pour me facturer le prix du passage. Le responsable lui dit un truc et j'ai mon ticket. (J'ai payé le prix pour une bagnole, soit le double). Puis il me fait passer jusqu'à la douane, et me montre où je dois faire tamponner mon papier d'importation de la moto. Il pleut toujours. Formalité moto faite, le douanier me fait passer devant les voitures pour me mettre à l’abri et me demande mon passeport. Contrôles exécutés, il me rend mes papiers et me dit d'aller sous l'avant-toit situé un peu plus loin pour attendre le ferry. Les formalités, grâce à la pluie, se sont passé en 20 minutes. 


Pour monter dans le ferry, je passe devant tout le monde, je me fais engueuler par un marin, mais après qu'il ait laissé monter la voiture devant moi, je passe. Un autre marin me place à l'avant du bateau. Je serai le premier à en sortir et à tendre mon passeport aux Ukrainiens. La pluie a cessé de tomber il y a longtemps, pratiquement au moment où je montai dans le ferry côté Russie. Le sourire me revient.

Douche désinfectante pour la moto et mes jambes, à la sortie de la douane. Je change mon argent, il faut donner son passeport et la transaction est imprimée en quatre exemplaires, dont un me revient, et départ direction Odessa. Je m'arrête dans un petit hôtel à Behove, sur la plage, il pleut. Je respire mieux! Le bord de mer ou le fait d'être sorti du goulag. Le communisme est mort en Russie, mais pas le procédé. Contrôle, questions, paperasses interminables, police partout. Aucun plaisir à rouler sous haute surveillance.

Le petit hôtel est sympa et à côté, le restaurant ouvert sur la plage, à une carte en anglais. Je me fais servir des spaghettis et une bière au milieu de l'après-midi. Mon bonheur-o-mètre a grimpé de 20 degrés.

Encore une chambre avec vue.

Lundi 17 juin, Behove – Odessa

J'ai gagné une heure en passant en Ukraine. Aujourd'hui, ligne droite pour Odessa. Puis Moldavie, la même route qu'en venant grrr... Cela changera seulement quand je serai en Roumanie, et où je recollerai au bord de mer.

Sur la route pour Odessa.
Il faut que je reste attentif, il y a des virages, ha ha!
Vendeurs de poissons le long de la route.

Mardi 18 juin, Odessa. Jour de repos

Journée de repos dans cette belle ville, même hôtel que lors de mon premier passage, même restaurant et même Bortsch. Simple et efficace. Le restaurant ne passe que de la chanson française. Grâce au patron cuistot. Une balade en ville pour respirer un retour à la liberté. 

Je repasse vers l'escalier majestueux et erre dans les ruelles. Retour sur les artères fréquentées. Il y a manif aujourd'hui. Un réaménagement d'une partie de la ville ne plaît pas à tout le monde. Il y a autant de flics que de manifestants. Ma cheville me fait mal et je rentre en boitillant en direction de l'hôtel, m'arrêtant ça et là pour une photo ou pour une bière.


Un petit café sur le trottoir.
Statue du Duc de Richelieu.
Encore une manif en ville.
Jeunesse locale. (active)
Maintenant, je m'arrête pour manger.
Un décor d'enfer.

ROUMANIE II

Mercredi 19 juin, Odessa – Galati

Je paye mon parking et traverse la rue pour mon déjeuner. Café et croissant à la confiture, au "Palais Chaillot" droit en face de l'hôtel.

Quatre douanes à passer aujourd'hui. Sortie d'Ukraine, entrée en Moldavie et sortie. Rentrée en Roumanie. Tout se passe bien. L'éternel barrière est baissée devant la douane, et s'ouvre quand les voitures en cours de contrôle ont évacué les lieux. Cinq ou six voitures à la fois. Idem pour les autres douanes. La douane roumaine est un peu plus rapide. Ma carte verte est valable dans les prochains pays à venir, et c'est une formalité de moins.

Il n'est pas tard quand j'arrive à Galati. Je voulais aller jusqu'à Tulcea, mais il pleut. Je longe le Danube et m'arrête dans le premier hôtel. Pas trop cher. J'ai eu pas mal de chance avec les hôtels, les premiers trouvés étaient toujours corrects dans la qualité et le prix. Je pose la moto au parking, prend ma chambre et une bonne douche. Je ressors chercher de l'argent et trouve sur ma route une terrasse avec vue sur le fleuve. Tapas et petites bières au soleil.

La pluie qui m'a arrêté n'était qu'une averse. Retour à la civilisation. Les gens parlent anglais, les menus aussi. Les routes sont proprettes le long de la mer. En tout cas, celles qui m'amèneront à Mangalia le lendemain.

Bouts de routes en Ukraine, Moldavie et Roumanie.

Jeudi 20 juin, Galati – Mangalia

Le matin commence par un bon déjeuner et le contrôle de ma route sur le GPS. Pas vraiment sorcier, 250 km en passant par Tulcea. Et même en commençant la journée par un ferry pour traverser un bras du delta, la journée sera courte.

Je m'arrête dans une ville fabriquée pour les touristes, juste avant Mangalia. Les plages ont des noms comme Neptune, Vénus, Saturne. Je serai à l'hôtel Comète dans la zone Jupiter. Ma chambre coûte moins de 25 euros, crado et triste. C'est la basse saison, pas de touristes, pas de foule. La mer noire pourrait s'appeler Mer Morte.

La ville est toutefois active, tout le monde bricole et aménage son stand, de nourriture, de bières, karting, jeux. La haute saison arrive, il faut que tout soit prêt. En ce moment, c'est juste un trou à rat. Dépressif. Je me balade sur la plage, petite bière au son des sambas tristes.


Dans le delta du Danube.
Petite chapelle pour protéger les usagers de la route.
En Roumanie aussi, quelques bouts de routes droites.
Les demoiselles me regardent passer.
Rêverie le long de la route pour Mangalia.
Chacun son moyen de voyager.
Les vignes roumaines longent la mer.
Les jeux attendent la venue des enfants.
Ville fantôme avant la saison touristique.
Un autre point de vue sur la mer.

BULGARIE

Vendredi 21 juin, Mangalia – Sozopol

Une route longe la mer, avec quelques variantes à travers les collines pour éviter les grandes villes comme Varna et Bourgas. Jolies collines, d'ailleurs, dans les hauteurs, la vue sur la mer est imprenable. Au détour des virages, quelques filles de joie m'envoient des baisers, ha ha, sympa!

Après Burgas, une trentaine de kilomètres d'autoroute m'amènent à Sozopol, jolie petite ville balnéaire, très bien aménagée et très moderne, hyper touristique. Il y a une vieille ville et en passant j'aperçois l'hôtel Sozopol. La route d'accès est un sens interdit et une voiture de police est parquée à dix mètres de moi. Je demande au garçon du parking comment je peux accéder à l'hôtel. Il ne me donnera pas de solution, mais insistera pour me trouver un hôtel et une chambre. Je lui redemande comment accéder à cet hôtel, mais rien n'y fait. Il veut me placer. Las, je passe le sens interdit, passe par-dessus un trottoir et me retrouve devant la porte de l'hôtel.

La chambre, double, et à 40 Euros cash, avec vue sur la marina et les couchers de soleil. Je suis pratiquement à l'entrée du parc Strandja. Après demain, je pars à la découverte de la Veleka, la rivière qui traverse le parc. Pas de routes tracées sur le GPS, on verra bien.



Maison typique Bulgare.

Samedi 22 juin, Sozopol. Jour de repos

Pour le moment, jour de repos, mais à 8 heures, déjeuner sur la plage. Je me refais une santé au soleil et en me baladant à travers la vieille ville. Sur la plage, c'est au bar que je prends le soleil et mes bières. Il y a du monde ici.


Un joli petit coin pour se reposer.
Vue sur la Marina depuis ma chambre.

Dimanche 23 juin, Sozopol - Plovdiv

Départ pour la Veleka, la route 9, ou 99, traverse le parc en direction de la Turquie. Je pensais y passer, mais en voyant que les routes de liaisons entre la Turquie et la Bulgarie sont toutes droites, je renonce.

Dans le parc ça ne rigole pas. Les routes, par endroits, sont impraticables. Je renonce aussi, pour me retrouver, après trois heures de route pour 100 km, sur les lignes droites qui m’amèneront à Plovdiv. 

Comme d'habitude, le premier hôtel fera l'affaire. Le temps éventuellement perdu à chercher un meilleur hôtel, moins cher, ne fait pas partie de mon programme dans ce voyage. De plus, le confort amené, par le fait d'arriver dans un endroit et de passer de la moto à la douche en moins de 20 minutes chrono, a un potentiel positif inestimable. Surtout après une journée de route.

Dans la parc Strandja, les routes sont chaotiques.

Lundi 24 juin, Plovdiv. Jour de repos

L'accès au centre de la plus vieille ville d'Europe, demande un peu de marche, à travers les ruelles et à travers les parcs.

La zone piétonne est importante et m'amène à la vieille ville. Je m'arrête pour manger au Mac Do, je sais! La honte! Retour à l'hôtel. La visite se fera demain.

La ville est superbe, ruelles pavées et maisons typiques de la vieille Bulgarie. Temps couvert, un peu de pluie. Les restaurants et bistros ne manquent pas. Après ma tournée, j'attends Jacques de retour d'Istanbul, sur la terrasse du bar de l'hôtel. Après son arrivée, nous repartons en ville pour qu'il puisse faire son tour de visite. On se donne rdv sur la place un peu plus tard, pour aller manger.

Il y a manif ce soir, comme la veille. Jacques s'informe de la raison de ce mouvement. Le gouvernement déconne en Bulgarie, alors ils le disent. Ils veulent simplement en changer. De retour à Genève, je pourrais constater que, devant l'ONU, les manifestants Bulgares continuent de revendiquer le changement de leur gouvernement.

Sur les murs de la ville.
Graffiti local.
Dans la vieille ville de Plovdiv.
Le théâtre romain, du IIème siècle, construit sous le règne de Trajan.
La mosquée.
Trouver votre route.
Manif pour un changement de gouvernement.


Jacques arrive d'Istanbul.
Renseignement autour de cette agitation.

Mardi 25 juin, Plovdiv - Skopje

Lignes droites et détours nous amènent dans la montagne, sur des routes sinueuses et fraiches. Une erreur de guidage nous fait traverser des campagnes poussiéreuses. Il fait très chaud.


Sur la route pour rejoindre la Macedoine.
Au loin, les montagnes de la réserve Rilomanastirska gora.
Arrêt café et boisson pour la route.
Pas trop de monde pour quitter la Bulgarie.

MACEDOINE

Arrivés en ville, il est difficile de trouver un hôtel. Un taxi nous amène, sans frais, à un hôtel de motard. En dehors du centre-ville, gênés, nous refusons et retournons au centre. Le GPS nous guide et sur le chemin, Jacques repère un hôtel. En fait, la réception. Les chambres louées, probablement à des étudiants, se trouvent une rue plus loin. La chambre est acceptable, bien qu'un peu chère. Jacques marchande et obtiendra le déjeuner inclus. Parking pour les motos dans le jardin dont l'accès est des plus périlleux.

Tournée dans la zone piétonne du centre-ville. L'architecture des bâtiments et l'accumulation de monument sont dignes d'un mégalo. La zone est franchement étonnante. Ressemblant un peu à Las Vegas, dans la démesure. La vieille ville est très sympa, des ruelles et des escaliers forment un labyrinthe agréable à visiter. Nous mangerons dans un des nombreux restaurants, bar à vin, du quartier.

En direction de Skopje.
Dans les méandres de notre détour involontaire.
Notre parking à Skopje.
Les délires du pouvoir...
...et les conséquences...
...d'un visionaire mégalo.
C'est l'heure de la sieste.
Superbe quartier de la vieille ville.
Le délire continu.
Un petit coin de verdure comme parking.
Le lac Mavrovo sur notre route pour l'Albanie.


Dans le "Mavrovo National Park".

ALBANIE

Mercredi 26 juin, Skopje - Pejë

Longue journée. Jolies petites routes en Albanie. Décors superbes, on pourrait se croire dans les sierras d'Espagne. Au détour des chemins, à peine arrêtés, les gamins courent vers nous. L'attraction est trop forte, et deux étrangers sur leurs motos les interpellent. En ville, nous sommes tout de suite entourés par les curieux. Quelques questions courtoises. Certains parlent français. Ils ont vécu et travaillé en France. Tous souriants.

Après une pause, nous repartons en direction du Kosovo. Les villes sont animées, c'est jour de marché et il est difficile de se frayer un chemin au milieu de la foule. La dernière ville avant la frontière, "Kukës" sort tout droit d'un autre monde. Dantesque! Poussiéreuses, les routes ne sont pas goudronnées, délabrées.

Dans le cercle des pays de l'Est, l'Albanie fait figure de musée de la vie rurale du siècle passé, voire au-delà. Nous prenons une route trop délabrée sur quelques kilomètres et rebroussons chemin, pour nous retrouver sur une autoroute pour la frontière. Le passage se fait rapidement, non sans avoir d'abord dû acheter une carte verte. Sur le guichet du douanier, un signe indique "pas d'argent". Une règle anti-corruption?

Les routes sont agréables, attention aux vaches et aux moutons.




Un meilleur moyen de se déplacer, sans bruit, sans stress.
La distribution coca locale.
Dîner dans la rue principale de Peshkopi. (Albanie)
Nous attirons très vite les curieux et les mendiant(e)s.
Superbe drapeau Albanais.
Les gamins descendent en courant de la colline pour voir les étrangers et leurs motos.
De beaux paysages...
...et de très bonnes routes.
Il faut laisser passer les chevaux avant.
Jacques dans les méandres de la vallée du Drin Noir.
Kukës. Dantesque.
Fierza Lake.
Sur la SH23, retour vers Kukës.

KOSOVO

Arrivée tardive à Pejë. Après nous être renseigné, nous prenons un joli petit hôtel près du centre. Les motos dormiront dehors, mais sans crainte. Nous irons manger dans un petit bistrot italien à proximité.

Dans les rues de Prizen. 
Depuis la chambre à Pejë.
Petit restaurant italien dans la zone piétonne.
Mangiamo pasta, naturalmente.

Jeudi 27 juin, Pejë - Dubrovnik

Réveillés tôt, nous devons attendre le déjeuner jusqu'à 8h00. Leurs éternelles tapas au fromage ou à la viande, que l'on retrouve aux déjeuners depuis la Roumanie. Ensuite départ.

Pas par la M9, on nous le déconseille. Dangereuse! Mais nous ne serons pas vraiment pourquoi. Si c'est la route ou les mécréants. Nous prenons une très belle alternative dans les montagnes pour rejoindre le Montenegro. Avant la frontière, cinq soldats de la Kfor et leur Jeep, trainent le long de la route. Ils nous arrêtent pour discuter. Nous confirment que la M9 n'est pas sûre et nous souhaitent bonne route. 


Sur la route conseillée par les soldats de la KFOR.
Dans les hauteur du Kosovo, pour rejoindre le Montenegro.
No man's land entre les frontières.

MONTENEGRO

La route est bonne et belle. Les montagnes et les vallées sont sublimes. La descente de la R1 sur Kotor et l'Adriatique, au soleil, est mémorable. Du pur bonheur!

La boucle est bouclée, ou presque. Nous avons rejoint l'Adriatique. J'ai l'impression que c'est la fin du voyage. Maintenant, nous sommes sur la route du retour...

Entre le Kosovo, la Serbie et le Monténégro.


Dans les montagnes. Absolument superbe.
Dans la vallée de la Tara, surnommée "Les larmes de l'Europe".


Direction Kotor et la mer.
Elle est pas belle, la vie?
Ya de quoi faire.
Jacques en est tout content.
Que du bonheur.
Au dessus des bouches de Kotor, au bord de l'Adriatique.




Arrivée au port. Un petit arrêt avant de partir pour Dubrovnik.

CROATIE II

Logement chez l'habitante rapidement trouvé par l'organisme idoine. Soirée tardive dans "la perle de l'Adriatique". Petit apéro sur la grand rue, puis recherche d'un restaurant. Le premier ne fera pas l'affaire, même si la placeuse est charmante.

Nous nous ferons alpaguer par un serveur deux minutes plus tard. Une tchatche à toute épreuve et réponse à tout. Drôle et efficace. Restaurant italien où les lasagnes passées au micro-onde ne seront pas vraiment chaudes. Retour en cuisine, pour un deuxième passage. Le serveur nous assure qu'il va tuer le cuistot.

Sur les murs de la ville, on peut apercevoir les impacts des éclats d'obus et les toits ont été recouverts, partiellement, de tuiles roses venant de Toulouse. La production étant insuffisante sur place.

Sur les hauteur de la ville de Dubrovnik.
La rue centrale. (Placa Ul)
Quelques impacts d'obus sur la fontaine Onofrio.
Dans le labyrinthe de l'ancienne Raguse.
Quelques Kunas, pour le déjeuner.

Vendredi 28 juin, Dubrovnik - Split - Ancone

Départ et déjeuner sur la route. Tout est encore fermé quand nous quittons Dubrovnik. La Magistrale Adriatique nous surprend par les paysages magiques, qu'elle nous offre, au détour des virages. Surplombant la mer, nous plongeons dans un cadre idyllique. Un peu de circulation, mais rien d'ingérable.

Un arrêt café sur la plage où les gens arrivent pour leur journée de soleil. Deux passages en douane, Bosnie-Herzégovine, expédiés rapidement. Arrivés à Split, nous partons directement sur le port pour le ferry.Nous parcourrons un peu la banlieue, suite à une erreur d'aiguillage. Sur le port, je m'occupe des billets du ferry. Il part à 8h30, chek-in à 18h30. Il est tôt et cela nous laisse largement le temps de manger. A Jacques de visiter la vieille ville au style vénitien et à moi de surveiller les bagages restés sur les motos. 


Un arrêt sur la plage, le long de la "Magistrale Adriatique"
De corvée de surveillance des bagages à Split.
La douane se passe sans problème, mais au moment de présenter les billets, je n'ai que la réservation. Je devais prendre les tickets à un autre guichet. Ce dont la vendeuse, me trouvant des ressemblances avec Mick et le frère de Julia, ne m’a pas informé. Je ressors de la douane, récupère les tickets, et repasse la douane, sous le regard réprobateur de tous les gens que je dépasse, mi scusi, mi scusi... ha ha.

Prise de cabine et en-cas sur le pont pour assister à notre départ de Dalmatie. La nuit se passe bien et le matin, à notre arrivée sur Ancone, gros orage, qui cessera pour notre débarquement.


Sans les billets.
Avec, ha ha.

ITALIE II

Samedi 29 juin, Ancone - Lerici

Nous prenons la route pour La Spezia. Autoroutes et petits cols alpins. Un mixte pour la journée. Retour à une vitesse normale sur des routes en meilleur état. Arrivés dans la région de Ligurie et des Cinqueterre, superbe, mais un peu galère pour trouver une chambre.

Nous tournons dans les ruelles de Lerici, chacun de notre côté, pour trouver une piaule. Jacques trouvera une chambre, mais je vois bien qu'il le trouve un peu cher, le plumard pour la nuit. La saison touristique est en cours, ici, et tout est plein. Nous prenons l'apéro sur la Via Mecconi et le souper à coté, en face de la Marina et du château de Lerici.

Il faut s'hydrater, croyez en mon expérience.
Dans les Appennins, entre Ancone et Florence.
Rien à voir avec mes routes ukrainiennes.
Arrivée sur Lerici.
Une chambre à prix d'or, difficile à trouver.


Le château, ancienne forteresse militaire. (XIIe siècle)
Caduto per la Libertà.

Dimanche 30 juin, Lerici - Sospel

En route pour notre dernière étape ensemble. Je vais à Cannes, Jacques remonte vers Genève par la route des Grandes Alpes. Autoroute jusque sur les hauteurs de Savone. Dans la région de Gêne, c'est la folie, entre les tunnels innombrables et la circulation. Beaucoup de motos aussi, Jacques roule devant et parfois je dois faire attention à ne pas suivre le mauvais motard. Nous nous extirpons de ce gymkhana pour reprendre des routes plus agréables à travers les collines du Piémont.

Les cols commencent à pointer leurs nez et les motards qui vont avec, bien sûr. Maintenant on arrive à savourer ces moments où l'on se glisse dans le paysage, parfois époustouflant. Nous mangerons dans le massif de l'Argentera, près de Cuneo (Coni en piémontais) avant de prendre le col de Tende et rejoindre Sospel, situé sur la fameuse Route Royale (Route du Sel) entre Nice et Turin.


L'enseigne du photographe de Mondovi.
L'enseigne reflète notre état d'esprit.

FRANCE

Dans le col de Tende.
Vue sur le village de Tende.
Premier hôtel dédié aux étrangers. Le prix est honnête et la chambre petite, avec vue sur le clocher du village. On se balade en ville et apéro sur une terrasse ensoleillée. On soupe au restaurant de l'hôtel servis par une charmante demoiselle, toute en plaisanterie.




Dans la "ville fleurie" de Tende, après le passage du col.
Petite chambre avec vue...
...sur le clocher du village.
Apéro sur la Route Royale. (Route du Sel)
L'église Saint Michel à Sospel.
Art rural.

Lundi 1 juillet, Sospel - Mandelieu-la-Napoule

Nous nous séparons sous les panneaux indicateurs de nos directions respectives. Photo finish. Je pars seul et d'entrée, me tape deux cols en direction de Menton. Un sentiment différent de rouler seul. Plus prudent!? Je suis dans la région PACA, sur la route qui mène à Nice, je n'ai pas voulu prendre l'autoroute, et je me retrouve à tourner en rond dans les rues de Nice, en pleine préparation pour recevoir le Tour de France sur la promenade des Anglais.

J'arriverai à rejoindre "la Croisette" où la circulation est très dense. Une pause-café m'offre un moment de détente, face à la baie de Cannes et avec la discussion de deux Cannois parlant du Tour. Une petite heure pour me sortir de la ville, longer la mer et trouver mon hôtel à Mandelieu, où je viens rejoindre Carole et Jade. Je me pose à l'hôtel réservé par Carole, l'avertis de mon arrivée, me douche et fais une sieste. On prend rdv et je vais manger au soleil avant de les retrouver. Soirée grillade avec la famille.

Ici, nos routes se séparent.
Col Saint Jean, direction l'Escarène.
Petits virages en vue.
On aperçois la Méditerranée.
La baie de Cannes.

Mardi 2 juillet, Mandelieu-la-Napoule. Jour de repos

Déjeuner et départ sur l'ile Ste Marguerite, visite du château, dont la prison a retenu prisonnier le "Masque de Fer". Souper sur la plage et préparatifs pour mon retour à la maison.

Déjeuner en famille.
Départ en bateau pour l'ile Ste Marguerite.
Visite du château et de sa légendaire prison.


Sur les murailles du château.

Mercredi 3 juillet, Mandelieu-la-Napoule - Valloire

Retour sur la route, après cette pause balnéaire. Je pars tôt pour ne pas être bloqué par le Tour qui croise ma route. Je rejoins Castellane et la route des Grandes Alpes. Le col d'Allos se fait dans un brouillard à couper au couteau. Je doublerai deux motos, aperçues au dernier moment. Le brouillard se dissipe dans la descente pour laisser place à la pluie.

Je renoncerai au col de la Bonette, à cause du temps. Je m'arrête à Barcelonnette pour dîner avant d'attaquer le col de Vars, celui du Lautaret et le Galibier, pour arriver à Valloire où je m'arrête pour la nuit. Même hôtel que lors de mon dernier passage avec MeMo et Thierry. Un bon repas et une bonne nuit dans la montagne. Réparateur après tous les virages de la veille.


Départ de Mandelieu-la-Napoule.
Au dessus de Castellane, direction lac de Castillon.
Pas vraiment une journée pour apprécier la vue.
Col de Vars, pour rejoindre Briançon, puis Valloire.

Jeudi 4 juillet, Valloire - Carouge

Départ pour la maison après le petit déjeuner, vers 9h30, je ne suis pas pressé. La route n'est plus très longue. C'est la dernière ligne droite avant un retour à la réalité. Descente du col du Télégraphe, puis les routes nationales jusqu'à Ugine. J'ai envie de rouler tranquille. Retour dans la montagne pour retrouver quelques cols et le brouillard dans le col des Aravis. Descente sur Annecy et retour à la case départ.

Dernier bout de route avec ma compagne de voyage.

J'arrive à Carouge en tout début d'après-midi et décide de prendre une dernière bière à la brasserie en bas de chez moi, avant de rentrer à la maison. C'est Jacques qui m'accueille à la Bdt, où il mange avec Claire-Lise. On se raconte nos deux derniers jours de route.

Ce voyage est terminé...

Photos : Jacques, Red.

A mes enfants, aussi.
Pauline, Steve & Jade

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