ITALIE
Dimanche
2 juin, Carouge – Vérone
Ce
matin, au départ, et après quelques kilomètres de route,
l'adrénaline et le gout de la liberté m’étouffent. Les émotions
remontent dans ma gorge et j'ai de la tristesse à laisser les miens.
L'ivresse du voyage me prend et aussi, le droit d'avoir peur. La
route est connue. Le Grand St Bernard, Aoste, Vérone par
l'autoroute. Il fait chaud, 29 degrés près de Milan. Je suis parti
le dimanche pour éviter la pluie de la veille. Je suis satisfait,
d'autant plus que cela ne va pas durer.
A Vérone il y a la fête.
Musique et cortège. Ni Roméo, ni Juliette, mais beaucoup de
touristes dans cette superbe ville de Vénétie. Je suis dans la
première auberge aperçue lors de mon approche du centre-ville. A
cinq minutes des événements, des rues piétonnes et animées. Un
grand shopping center, ses ruelles. Autant de vitrines de luxe,
autant de lécheuses de vitrines. Des panneaux indiquent les
monuments à visiter. Étonnamment, en s'approchant de ces beautés,
mais en s'éloignant de Zara ou de Gucci, les ruelles se vident. Le
soleil est de mise et je mange sur une terrasse. Un étrange
sentiment de bonheur m'envahit.
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Porte d'entrée de Vérone. |
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Zone interdite, bric à brac de l'arena. |
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Flânerie dans la vieille ville. |
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Piazza dei Signori. |
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Hmmmm...!!! |
SLOVENIE
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Repos sur une aire de repos de l'autoroute. |
CROATIE
Lundi
3 juin, Vérone – Zagreb
L'autoroute,
monotone m'amène à Zagreb, non sans avoir dû acheter une vignette
pour les autoroutes de Slovénie. Arrivé dans la capitale Croate, le
premier hôtel fait l'affaire. Pas de parking, mais je pourrais
laisser la moto devant la vitre de la réception, et il y a quelqu'un
toute la nuit. La chambre est belle, la ville aussi. Beaucoup de Mac
Do et d'I Phone. La guerre est oubliée et bien au-delà de cette
préoccupation, la Croatie s’est refait une santé.
Il y a quand
même une manifestation en ville, mais je ne sais pas pourquoi. La
police est bien présente et tout se passe dans le calme. La
mondialisation a envahi les rues. Je cherche un restaurant; je ne
vais pas aller manger chez Vuitton ou Lacoste.
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Ce soir, je dors à Zagreb. |
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Le réceptionniste surveille ma moto à travers la vitre. |
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La cathédrale de Zagreb. |
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Manif sur "Ban Jelačić Square". |
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Statue de Josip Jelačić. |
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Plein de petites terrasses... |
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...où se désaltérer. |
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En flânant dans les ruelles de la ville. |
SERBIE
Mardi
4 juin, Zagreb – Novi Sad
Les
maisons de briques rouges sont alignées le long de cette route qui
m'emmène en Serbie. Tristes, certaines sont criblées de balles.
Lointain souvenir d'une guerre inutile. La route est longue à rouler
entre 40 et 60 km/h. J'ai 400 kilomètres à faire aujourd'hui, et il
pleut. J'arriverai à Novi Sad à 19h00. Tard! Un bel hôtel, une
bonne douche et une bonne bière à l'Irish Pub, perdu dans les
petites ruelles de la ville. Fatigué.
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Sur un mur, vers le marché. |
Mercredi
5 juin, Novi Sad. Jour de repos
Il
pleut à Novi Sad, ville qui ressemble à toutes les villes modernes
du monde. On a l'impression d'être déjà venu. Quelques mendiants
dans la rue. Ici les enfants sont avec leurs parents, pas à l'école.
Aussi, les escalators ne fonctionnent pas. J'erre sur la place de la
Liberté de la ville située dans la région autonome de Voïvodine.
Les 1'400 kilomètres effectués en trois jours m'ont épuisé. Les
derniers 400 km, sous la pluie, ont été les pires. Je me suis
retrouvé vidé. Ici, la ville sent la fumée. On peut fumer dans les
bistrots et restaurants. Je suis écoeuré toute la journée à cause
de l'odeur!? Demain départ pour la Roumanie, Sebeș.
Sous la grisaille. Encore!
Ce
qui rend le voyage difficile, c'est nos habitudes!
ROUMANIE
Jeudi
6 juin, Novi Sad – Sebeș
Douanes
passées en cinq minutes, il n'y a personne. Les routes principales,
sont belles en Roumanie, mais il faut se méfier de ceux qui viennent
en face quand ils dépassent. Vaut mieux te mettre de côté, ils
n'ont rien à foutre de toi. Même la police d'ailleurs, très
présente sur la route. A un passage à niveau fermé, le
garde-barrière m'ouvre le passage, rien que pour moi!?!
Sebeș
est glauque, terminus de la Transalpina, carrefour pour le sud, la
ville est envahie de camions. La route n'est qu'un grand bouchon qui
traverse le bled de part en part. Avec la fumée et la poussière qui
vont avec. Demain Transalpina et Transfăgărășan,
pour reprendre la route vers la Moldavie.
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Bienvenu en Roumanie. |
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Carrefour de routes à Sebeș. |
Vendredi
7 juin, Sebeș
– Fagaras
Transalpina
et Transfăgărășan
sont passées dans la journée. Waouh!
La plus haute route de Roumanie et la route militaire, construites au
prix de nombreuses vies dans les années 70, sous le régime
communiste. Cela m'a pris un temps fou. Des rencontres dans la forêt
avec des bûcherons et une autre avec des Roumains en 4x4, partis
pour une semaine d'aventure sur les pistes de Transylvanie. Une
mauvaise information donnée par un local m'envoie sur 10 km de
piste. Eau, boue, ornières. Digne des GS days. Je finis quand même
ma route dans la douleur. Bien sûr, il pleut de temps en temps.
Je
fais une traversée sur route "normale" pour rejoindre la
Transfăgărășan.
Content de trouver une belle route, j'attaque le premier kilomètre
en direction du col. Un panneau indique en rouge "închide".
Je me dis que c'est mauvais signe. Chez nous, quand c'est rouge,
c'est fermé. Je me renseigne et une personne me confirme que le col
est fermé. Une autre m'assure qu'il est ouvert, en citant les infos
de la TV, depuis le 1er juin.
OK, j'y vais. J'ai de l'essence pour
faire la traversée, mais pas pour un aller-retour si le col est
fermé. Les kilomètres s'accumulent, la route est trempée,
défoncée, boueuse parfois et des fois, il n'y en n'a plus. Je monte
jusqu'au sommet. Brouillard et mur de neige. Le tunnel est sans
lumière, rempli de brouillard. On n’y voit rien. Les portes
d'acier, devant le tunnel du col, sont béantes. Ouf! Transalpina /
Transfăgărășan
2 – 0 .
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Lac Oasa , sur la Transalpina. |
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Sur le barrage, avant de me perdre. |
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Mauvaise route, après de l'aide demandée à un local. |
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Des aventuriers croisé sur la route. Très sympas. |
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Encore une rencontre, aux détours des virages. |
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Le temps est couvert pour la montée de la Transfăgărășan. |
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Pas mieux de l'autre coté, ha ha. |
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Pas de parking à Făgăraș. |
Samedi
8 juin, Făgăraș
– Onesti
J'ai
jeté l'éponge, imbibée d'eau. Après 250 km sous une pluie
torrentielle et des routes détrempées, j'arrête. J'avais prévu
d'être à quelques kilomètres de la frontière moldave. Ma visière
est griffée et sous la pluie je ne vois rien. Je dois rouler visière
ouverte et la pluie me lacère le visage. Je voulais prendre un
raccourci, mais sous ce climat la route est impraticable. Les
gouilles, grandes comme des piscines et les nids de poules, grands
comme des nids d'éléphants, rendent la progression trop lente. J'ai
cédé à la facilité. Route nationale, et après 5 heures de route
pour 250 km, Basta. Un hôtel pris à Onesti à 14h00.
Une heure de
décalage avec Carouge. Une douche, ha ha, et sortie pour visiter.
Rien à voir. Je m'arrête au restaurant avec ma tablette pour
préparer ma route de demain. Le temps de boire une bière et la
pluie s'arrête. Il fait beau. Le soir, je reviendrai manger dans le
même restaurant, c'est le seul. Souper que j'expédie, importuné
par les fumeurs de la table voisine. Demain, Ukraine, si le temps le
permet. Je suis exagérément fatigué. En partant le lendemain, le
groom qui m'ouvre le parking, tentera de m'extorquer de l'argent.
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Une rue entière avec ces maisons colorées. |
UKRAINE
Dimanche
9 juin, Onesti – Odessa
Dure
journée, longue, 500 kilomètres et quatre douanes à passer. En
Roumanie, c'est les chiens qui gisent le long de la route, en
Moldavie, c'est les corbeaux. A cause des cerisiers qui bordent les
routes. Sortie de Roumanie sans problème. L'entrée en Moldavie,
1h30, environ. Le même temps que je vais passer dans le pays pour sa
traversée, qui m'amènera en Ukraine.
Je dois faire une carte verte.
Le douanier garde mes papiers, passeport et carte grise. Je dois
aller au bureau d'assurance qui se trouve à 10 minutes à pied.
Soleil de plomb. Je passe une demi-heure avec la préposée pour lui
donner les informations sur ma personne et ma moto. Je n'ai pas mes
papiers, restés à la douane et lui montre où mettre ces
informations sur le formulaire affiché sur son ordinateur. Je lui
écris les données, mais notre alphabet est un peu dur pour eux. Je
dois payer 23 €, que je n'ai pas. J'ai un billet de cinquante, mais
je ne veux pas d'argent moldave, pour le peu de temps que je vais y
passer. Un guichet de banque se trouve juste à côté. Il est fermé
mais est intégré au restaurant annexe. Je rentre dans le restaurant
et m'informe. Une jeune fille me confirme que le guichet est fermé.
Je lui explique que j'ai besoin de monnaie sur cinquante euros pour
payer mon assurance et passer la douane. Elle ouvre le guichet, me
fait de la monnaie et retourne à la table de ses amis. Je passe
payer mon dû, retourne à la douane et exhibe mon assurance que
personne ne regarde. On me lâche après avoir payé encore deux
euros de taxe.
En Ukraine, cela se passe sans problème. Ils se
foutent de ma carte verte. Si j'en veux une, il y a un office juste
après la frontière. Ici, c'est 25 euros pour trois semaines. Je
donne 30 € au jeune homme qui me rend 55 UAH, ce qui me permettra
de payer cinq litres d'essence. Pour sa bonne affaire, il m'offre un
café et une glace. Je te dis pas le taux de change qu'il a dû me
faire...
Il
me reste 270 km pour Odessa et il est 16h30. La route est dans un
tel état que je mettrais quatre heures pour les parcourir. Contrôle
de police, deux fois sur le chemin, et un gros accident. La route est
dangereuse. Je prends le 1er hôtel indiqué par mon GPS, quand
j'arrive en ville. Il se trouve en face de moi, à environ 25 minutes
à pied du centre. Une douche, un Borscht et dodo. Je visiterai
demain. Je suis vidé.
Lundi
10 juin, Odessa. Jour de repos.
Nuit
bruyante et pas de télécommande TV qui fonctionne. Peu importe, le
matin, la femme de chambre prend la télé de la chambre voisine,
avec sa télécommande, et la met dans ma chambre!!! Visite de la
ville, vingt-cinq minutes à pied depuis l'hôtel, pour arriver au
fameux escalier "Potemkine".
Emotion, sourire aux lèvres.
Enfin, j'y suis au sommet de ce
monument, face à la Mer Noire. Photo souvenir, tour et détour sur
les collines de la ville, pour les sites à visiter et la traversée
du parc. Odessa a subi une tornade, et dans son parc, où je
recherchai un peu de quiétude, les tronçonneuses recoiffent les
arbres écimés.
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"Palais Chaillot" mon coin déjeuner. |
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Séance émotion sur l'escalier "Potemkine" |
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Dans les quartiers moins touristiques. |
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Dégâts dans le parc imeni Tarasa Shevchenka |
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La bonne question! |
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Gare d'Odessa. |
Mardi
11 juin, Odessa – Alushta
Routes
défoncées, 60 km/h quand elles sont belles. Il y a des flics
partout, radar à tout bout de champ. Les villages sont étalés sur
des kilomètres, parfois collés les uns aux autres. Je fais des kils
et des kils à 50 km/h. Il fait beau et chaud. 35 degrés
aujourd'hui. J'ai pu mettre le short à l'arrivée. Les bords de
routes sont animés par des vendeurs de miel, de cerises ou de
boisson. Les gens s’y arrêtent pour ramener un peu de miel à la
maison. Sur le bord de la route, c'est parfois le désordre. Les
voitures s'arrêtent un peu n'importe comment. A toi de jongler.
Aux
check-points on ne m’a pas arrêté, sauf une fois à l'entrée
d'une zone franche. On me donne un ticket avec mon numéro de plaque,
je le rends au check-point de sortie, quelques kilomètres plus loin.
Ceux qui ont fait des achats dans la zone hors taxe, sont sur le bord
de la route, coffre ouvert et porte-monnaie dans la main. C'est la
course ce voyage. Tant de kilomètres. Tant de temps pour accomplir
ces trajets. Les 520 bornes m’ont pris la journée. Départ à 8
heures, arrivée à 19h00.
Joli
petit hôtel, j'ai pas bougé, juste un petit tour vers la plage,
pour me rendre compte que je pourrais être n'importe où dans le
monde. Lieu touristique adapté à la demande de la clientèle. "No
comment".
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Au milieu de nul part, un arrêt repas. |
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Mon premier ET dernier hot-dog ukrainien. |
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Un village touristique en voie de finition. |
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La P29. Une jolie route dans les collines de Crimée. |
Entrée
en Russie pour le 12 juin et en ressortir au plus tard le 18 juin.
Après, il faut être à Istanbul le 23 juin pour repartir avec
Jacques le 24 juin. Je suis surpris par l'effort physique que cela
demande. Ce voyage commence à ressembler à une course contre la
montre.
RUSSIE
Mercredi
12 juin, Alushta – Anapa
Jolie
route dans les collines, au-dessus de la mer. Environ 200 km fait en
3 heures. Il me faudra le même temps pour les 100 mètres de la
douane Russe. Sortie d'Ukraine sans problème, un peu long, puisque
le passage en Russie se fait via un ferry. Rentré dernier sur le
bateau, j'en ressors, après 25 minutes de traversée, le dernier. On
me fait avancer jusqu'au contrôle des passeports et on me fait
attendre.
Le
ferry se vide et les véhicules passent la douane sur deux files. Je
suis entre les deux files, derrière un ukrainien. Nous sommes les
deux seuls étrangers. La douane se vide et nous pouvons passer. Le
douanier regarde mon passeport et me demande de le regarder droit
dans les yeux. Il contrôle ma gueule et celle de mon passeport et
admet que c'est bien moi. Photocopie de toutes les pages du
passeport, puis il me demande si c'est bien ma moto!?! Quel est le
con qui viendrait jusqu'en Russie avec une moto volée? Encore une
formalité pour l'importation temporaire de la moto et hop, je suis
dehors. Ou plutôt dedans. En Russie.
Fils
du Caucase et de la mère Noire, I'm home, mother Russia!
Il
est tard et le container de l'agent d'assurance est fermé. Je
roulerai sans assurance dans ce pays, ce qui à mon avis n'est pas
une bonne idée, vu la façon dont ils roulent. J'arrive
à Anapa tard, il est 21h30 et il fait nuit noire. Je suis partit tôt
ce matin, la journée a été longue. Trop longue!
Premier
hôtel sur la route, qui ne ressemble pas au Hilton, je m'arrête.
Hôtel bizarre, mais pas si cher. Le restaurant est fermé, je ne
pourrais pas manger, ce qui fait que je n'ai pas eu de repas de la
journée. De l'eau et des gâteaux à la sortie de la douane, parce
que je n'ai rien trouvé sur la route pour manger avant. L'hôtel est
dans la banlieue d'Anapa, à part des stations essence et des
entreprises, Nada. J'irai me coucher après une bonne bière.
Lendemain
matin, réveillé à 5h30, décalage avec la Suisse, 2 heures. Pas de
petit-déjeuner avant 9 heures, je décide de partir et espère
trouver un resto rapidement, et surtout de l'eau.
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Le ferry Ukraine - Russie. |
Jeudi
13 juin, Anapa – Tuapse
La
route est pénible à cause du trafic. Dans les villes, c'est 40 km/h
mais les voitures ou camions te poussent au cul. Soit tu les laisses
passer, soit tu te fais chopper par les flics, il y en a partout.
Dans la grande ville de Novorossiysk, c'est un bouchon continu. Sous
la chaleur (37 ° à l'ombre) et les gaz, je me suis senti mal; pas
assez bu, ni mangé. J'ai dû m'arrêter pour boire un coca et
m'asseoir 10 minutes à l'ombre. Je suis reparti, mais je me suis
arrêté deux autres fois pour boire et manger. C'est fatigant, la
route pour Sochi est un grand chantier. Camions et poussière, pour
refaire une route d'accès, en vue des jeux olympiques de 2014. Peu
de kilomètres, mais beaucoup d'heures. Les 200 bornes entre Anapa et
Tuapse me prendront la journée. Je suis épuisé et je n'arrive pas
à récupérer.
Arrivé
à destination, je trouve un hôtel et un garage pour la moto. Pour
demander une chambre ou à manger, c'est un peu galère. Pas de russe
pour moi, pas d'anglais pour eux. On arrive à se comprendre via une
application de traduction sur I Phone. Un ingénieur est installé
dans l'hôtel. Il habite Sochi et travaille sur le réaménagement
des installations électriques de la région. Gros projet lié aux
J.O. Il est interpellé d'entendre parler anglais dans cet hôtel,
alors il est sorti de sa chambre pour voir ce qui se passait. Il me
dit, en souriant, que je suis probablement le seul étranger qui se
soit arrêté ici. Il m'aide pour avoir une chambre et pour le
parking. La réceptionniste se contentera d'aligner des "Da"
à chacun de mes mots. Passeport et papier de la moto à présenter.
Ils seront scannés.
Je
m'installe et me douche. Je bois beaucoup, tourista, je suis fatigué,
faible et ressent de légères pertes d'équilibre. Je suis inquiet
et commence à me poser des questions. Trop de questions!
Avec
mon nouvel ami russe on s'est vu pour prendre un café, nous sommes
en fin d'après-midi. Il a fini son boulot et il est content de
discuter avec moi, si cela ne me dérange pas. Je suis plutôt ravi,
cela fait trois jours que je parle sans me faire comprendre.
Il
doit avoir entre 30 et 35 ans, et il veut que je lui dise ce que je
fais là. Je suis perplexe et j'hésite à lui dire qu'en fait, je ne
sais pas. Je lui parle de mon projet de faire le tour de la mer. Il a
voyagé aussi, et passé du temps en Angleterre pour apprendre
l’anglais. Les voyageurs le font rêver. Je le comprends bien. Pas
sûr que cela soit aussi facile pour lui. Le soir on mange ensemble,
une simplicité agréable. Je n'arriverai pas, à ne pas me faire
offrir le repas. Les gens sont tous sympas et souriants. Sauf un ou
deux ivrognes croisés sur la route.
Le
parking ne sera disponible que le soir. C'est une station de lavage,
deux bonhommes passent la journée et une bonne partie de la nuit à
laver des voitures. En fait, j'avais renoncé à mettre la moto au
garage, il était trop tard. A 23h00, le boss est venu frapper à ma
porte pour m'avertir que je pouvais coucher ma moto.
|
Ma chambre avec vue sur la mer, ha ha. |
Vendredi
14 juin, Tuapse. Jour de repos.
La
nuit se passe à boire de l'eau, me doucher, et essayer de récupérer
de l'énergie. Je passerai la journée au lit. Une descente en ville
pour trouver une pharmacie et des vitamines. Bredouille. J'étouffe,
je suis claustro dans un des plus grands pays du monde. Ces deux
derniers jours ont eu raison de moi. Manque de nourriture et de
boissons. Routes défoncées et vitesse d'escargot, journées
interminables, police à tous les coins de rues. Je jette les gants
et décide de sortir du pays.
Demain, retour sur l'Ukraine. Peut-être
que j'arriverai à rejoindre Jacques, s’il se trouve sur ma route
pour la Bulgarie.
|
J'habite tout en haut, à droite. |
UKRAINE II
Samedi
15 juin, Tuapse – Anapa
Toujours
ce stress de rouler avec les Russes. Les limitations à 40 km/h sont
constantes et faire 200 km prend des plombes. De nouveau, je bouffe
de la poussière, mais j'arriverai à Anapa en début d'après-midi.
Je descendrai dans le premier hôtel que j'aperçois depuis la route.
Plus de cent chambres, réparties sur une douzaine d’étages. Belle
vue depuis la chambre.
La piaule est à 140.- balles. Bien sûr le
lecteur de carte ne fonctionne pas, et il faut payer cash. Je
constaterai qu'il ne marche pas souvent dans la région et dans
certains pays voisins. D'ailleurs la TV et le wifi ne marchent pas
non plus! Le prix de la chambre ne change pas, mais c'est pension
complète. L'hôtel est à côté de la plage où je pars faire un
tour et tremper mes pieds dans la mer. Je peux constater, en tout cas
ici, qu'elle est vraiment noire. Le port d'Anapa n'est pas loin.
Ville touristique, deux millions de vacanciers par an et la plus
longue plage d'Europe. Je passe le reste de la journée dans ma
chambre à me reposer et à attendre l'heure du souper. Je descends
au réfectoire, une salle immense d'au moins 300 places. La grandeur
de la Russie. Une matrone me demande mon ticket d'accès, elle
griffonne mon nom sur le plan des tables et m'amène jusqu'à ma
table. A peine assis, couvert et pain déjà sur la table pour trois,
qu'une serveuse amène mon repas. Pas de choix. Le repas n'est pas
vraiment à mon goût, mais je dois manger.
|
Pas encore arrivé... |
|
Une averse de temps en temps. |
Dimanche
16 juin, Anapa – Behove
Une
nuit de sommeil et retour au réfectoire pour le déjeuner. Mon
déjeuner est servi et ressemble étrangement à mon souper de la
veille. Je viderai le panier de pain, boirai trois fois du thé et
départ. Je libère ma chambre, mais avant de partir, je dois encore
montrer ma carte d'immigration, qu'il photocopie, comme la veille mon
passeport, et attendre que le personnel contrôle si je ne suis pas
parti avec le lit.
J'ai
le feu vert et dégage. Encore 100 km pour atteindre le ferry pour
l'Ukraine. Monstre queue à la douane et il commence à pleuvoir. Je
passe devant tout le monde et pose ma moto devant le portillon de la
douane. Normalement, il laisse passer le nombre de voitures qui peut
tenir sur le ferry, mais la moto peut y aller sans problème de
place.
Comme il pleut de plus en plus fort et que je suis un peu
paumé pour les formalités, un responsable m'aide pour les
démarches. Premièrement le ticket. La vendeuse me demande un papier
pour la moto, pour me facturer le prix du passage. Le responsable lui
dit un truc et j'ai mon ticket. (J'ai payé le prix pour une bagnole,
soit le double). Puis il me fait passer jusqu'à la douane, et me
montre où je dois faire tamponner mon papier d'importation de la
moto. Il pleut toujours. Formalité moto faite, le douanier me fait
passer devant les voitures pour me mettre à l’abri et me demande
mon passeport. Contrôles exécutés, il me rend mes papiers et me
dit d'aller sous l'avant-toit situé un peu plus loin pour attendre
le ferry. Les formalités, grâce à la pluie, se sont passé en 20
minutes.
Pour monter dans le ferry, je passe devant tout le monde, je
me fais engueuler par un marin, mais après qu'il ait laissé monter
la voiture devant moi, je passe. Un autre marin me place à l'avant
du bateau. Je serai le premier à en sortir et à tendre mon
passeport aux Ukrainiens. La pluie a cessé de tomber il y a
longtemps, pratiquement au moment où je montai dans le ferry côté
Russie. Le sourire me revient.
Douche
désinfectante pour la moto et mes jambes, à la sortie de la douane.
Je change mon argent, il faut donner son passeport et la transaction
est imprimée en quatre exemplaires, dont un me revient, et départ
direction Odessa. Je m'arrête dans un petit hôtel à Behove, sur
la plage, il pleut. Je respire mieux! Le bord de mer ou le fait
d'être sorti du goulag. Le communisme est mort en Russie, mais pas
le procédé. Contrôle, questions, paperasses interminables, police
partout. Aucun plaisir à rouler sous haute surveillance.
Le
petit hôtel est sympa et à côté, le restaurant ouvert sur la
plage, à une carte en anglais. Je me fais servir des spaghettis et
une bière au milieu de l'après-midi. Mon bonheur-o-mètre a grimpé
de 20 degrés.
|
Encore une chambre avec vue. |
Lundi
17 juin, Behove – Odessa
J'ai
gagné une heure en passant en Ukraine. Aujourd'hui, ligne droite
pour Odessa. Puis Moldavie, la même route qu'en venant grrr... Cela
changera seulement quand je serai en Roumanie, et où je recollerai
au bord de mer.
|
Sur la route pour Odessa. |
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Il faut que je reste attentif, il y a des virages, ha ha! |
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Vendeurs de poissons le long de la route. |
Mardi
18 juin, Odessa. Jour de repos
Journée
de repos dans cette belle ville, même hôtel que lors de mon premier
passage, même restaurant et même Bortsch. Simple et efficace. Le
restaurant ne passe que de la chanson française. Grâce au patron
cuistot. Une balade en ville pour respirer un retour à la liberté.
Je repasse vers l'escalier majestueux et erre dans les ruelles.
Retour sur les artères fréquentées. Il y a manif aujourd'hui. Un
réaménagement d'une partie de la ville ne plaît pas à tout le
monde. Il y a autant de flics que de manifestants. Ma cheville me
fait mal et je rentre en boitillant en direction de l'hôtel,
m'arrêtant ça et là pour une photo ou pour une bière.
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Un petit café sur le trottoir. |
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Encore une manif en ville. |
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Jeunesse locale. (active) |
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Maintenant, je m'arrête pour manger. |
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Un décor d'enfer. |
ROUMANIE II
Mercredi
19 juin, Odessa – Galati
Je
paye mon parking et traverse la rue pour mon déjeuner. Café et
croissant à la confiture, au "Palais Chaillot" droit en
face de l'hôtel.
Quatre
douanes à passer aujourd'hui. Sortie d'Ukraine, entrée en Moldavie
et sortie. Rentrée en Roumanie. Tout se passe bien. L'éternel
barrière est baissée devant la douane, et s'ouvre quand les
voitures en cours de contrôle ont évacué les lieux. Cinq ou six
voitures à la fois. Idem pour les autres douanes. La douane roumaine
est un peu plus rapide. Ma carte verte est valable dans les prochains
pays à venir, et c'est une formalité de moins.
Il
n'est pas tard quand j'arrive à Galati. Je voulais aller jusqu'à
Tulcea, mais il pleut. Je longe le Danube et m'arrête dans le
premier hôtel. Pas trop cher. J'ai eu pas mal de chance avec les
hôtels, les premiers trouvés étaient toujours corrects dans la
qualité et le prix. Je pose la moto au parking, prend ma chambre et
une bonne douche. Je ressors chercher de l'argent et trouve sur ma
route une terrasse avec vue sur le fleuve. Tapas et petites bières
au soleil.
La
pluie qui m'a arrêté n'était qu'une averse. Retour à la
civilisation. Les gens parlent anglais, les menus aussi. Les routes
sont proprettes le long de la mer. En tout cas, celles qui
m'amèneront à Mangalia le lendemain.
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Bouts de routes en Ukraine, Moldavie et Roumanie. |
Jeudi
20 juin, Galati – Mangalia
Le
matin commence par un bon déjeuner et le contrôle de ma route sur
le GPS. Pas vraiment sorcier, 250 km en passant par Tulcea. Et même
en commençant la journée par un ferry pour traverser un bras du
delta, la journée sera courte.
Je
m'arrête dans une ville fabriquée pour les touristes, juste avant
Mangalia. Les plages ont des noms comme Neptune, Vénus, Saturne. Je
serai à l'hôtel Comète dans la zone Jupiter. Ma chambre coûte
moins de 25 euros, crado et triste. C'est la basse saison, pas de
touristes, pas de foule. La mer noire pourrait s'appeler Mer Morte.
La
ville est toutefois active, tout le monde bricole et aménage son
stand, de nourriture, de bières, karting, jeux. La haute saison
arrive, il faut que tout soit prêt. En ce moment, c'est juste un
trou à rat. Dépressif. Je
me balade sur la plage, petite bière au son des sambas tristes.
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Dans le delta du Danube. |
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Petite chapelle pour protéger les usagers de la route. |
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En Roumanie aussi, quelques bouts de routes droites. |
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Les demoiselles me regardent passer. |
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Rêverie le long de la route pour Mangalia. |
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Chacun son moyen de voyager. |
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Les vignes roumaines longent la mer. |
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Les jeux attendent la venue des enfants. |
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Ville fantôme avant la saison touristique. |
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Un autre point de vue sur la mer. |
BULGARIE
Vendredi
21 juin, Mangalia – Sozopol
Une
route longe la mer, avec quelques variantes à travers les collines
pour éviter les grandes villes comme Varna et Bourgas. Jolies
collines, d'ailleurs, dans les hauteurs, la vue sur la mer est
imprenable. Au détour des virages, quelques filles de joie
m'envoient des baisers, ha ha, sympa!
Après
Burgas, une trentaine de kilomètres d'autoroute m'amènent à
Sozopol, jolie petite ville balnéaire, très bien aménagée et très
moderne, hyper touristique. Il y a une vieille ville et en passant
j'aperçois l'hôtel Sozopol. La route d'accès est un sens interdit
et une voiture de police est parquée à dix mètres de moi. Je
demande au garçon du parking comment je peux accéder à l'hôtel.
Il ne me donnera pas de solution, mais insistera pour me trouver un
hôtel et une chambre. Je lui redemande comment accéder à cet
hôtel, mais rien n'y fait. Il veut me placer. Las, je passe le sens
interdit, passe par-dessus un trottoir et me retrouve devant la porte
de l'hôtel.
La
chambre, double, et à 40 Euros cash, avec vue sur la marina et les
couchers de soleil. Je suis pratiquement à l'entrée du parc
Strandja. Après demain, je pars à la découverte de la Veleka, la
rivière qui traverse le parc. Pas de routes tracées sur le GPS, on
verra bien.
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Maison typique Bulgare. |
Samedi
22 juin, Sozopol. Jour de repos
Pour
le moment, jour de repos, mais à 8 heures, déjeuner sur la plage.
Je me refais une santé au soleil et en me baladant à travers la
vieille ville. Sur la plage, c'est au bar que je prends le soleil et
mes bières. Il y a du monde ici.
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Un
joli petit coin pour se reposer.
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Vue sur la Marina depuis ma chambre.
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Dimanche
23 juin, Sozopol - Plovdiv
Départ
pour la Veleka, la route 9, ou 99, traverse le parc en direction de
la Turquie. Je pensais y passer, mais en voyant que les routes de
liaisons entre la Turquie et la Bulgarie sont toutes droites, je
renonce.
Dans
le parc ça ne rigole pas. Les routes, par endroits, sont
impraticables. Je renonce aussi, pour me retrouver, après trois
heures de route pour 100 km, sur les lignes droites qui m’amèneront
à Plovdiv.
Comme d'habitude, le premier hôtel fera l'affaire. Le temps éventuellement perdu à chercher un meilleur hôtel, moins cher, ne fait pas partie de mon programme dans ce voyage. De plus, le confort amené, par le fait d'arriver dans un endroit et de passer de la moto à la douche en moins de 20 minutes chrono, a un potentiel positif inestimable. Surtout après une journée de route.
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Dans la parc Strandja, les routes sont chaotiques.
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Lundi
24 juin, Plovdiv. Jour de repos
L'accès au centre de la plus vieille ville d'Europe, demande un peu de marche, à travers les ruelles et à travers les parcs.
La zone piétonne est importante et m'amène à la vieille ville. Je m'arrête pour manger au Mac Do, je sais! La honte! Retour à l'hôtel. La visite se fera demain.
La
ville est superbe, ruelles pavées et maisons typiques de la vieille
Bulgarie. Temps couvert, un peu de pluie. Les restaurants et bistros
ne manquent pas. Après
ma tournée, j'attends Jacques de retour d'Istanbul, sur la terrasse
du bar de l'hôtel. Après son arrivée, nous repartons en ville pour
qu'il puisse faire son tour de visite. On se donne rdv sur la place
un peu plus tard, pour aller manger.
Il
y a manif ce soir, comme la veille. Jacques s'informe de la raison de
ce mouvement. Le gouvernement déconne en Bulgarie, alors ils le
disent. Ils veulent simplement en changer. De
retour à Genève, je pourrais constater que, devant l'ONU, les
manifestants Bulgares continuent de revendiquer le changement de leur
gouvernement.
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Sur les murs de la ville. |
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Graffiti local. |
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Dans la vieille ville de Plovdiv. |
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Le théâtre romain, du IIème siècle, construit sous le règne de Trajan. |
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La mosquée. |
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Trouver votre route. |
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Manif pour un changement de gouvernement. |
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Jacques arrive d'Istanbul. |
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Renseignement autour de cette agitation. |
Mardi
25 juin, Plovdiv - Skopje
Lignes
droites et détours nous amènent dans la montagne, sur des routes
sinueuses et fraiches. Une erreur de guidage nous fait traverser des
campagnes poussiéreuses. Il fait très chaud.
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Sur la route pour rejoindre la Macedoine. |
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Au loin, les montagnes de la réserve Rilomanastirska gora. |
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Arrêt café et boisson pour la route. |
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Pas trop de monde pour quitter la Bulgarie. |
MACEDOINE
Arrivés en ville, il est difficile de trouver un hôtel. Un taxi nous amène, sans frais, à un hôtel de motard. En dehors du centre-ville, gênés, nous refusons et retournons au centre. Le GPS nous guide et sur le chemin, Jacques repère un hôtel. En fait, la réception. Les chambres louées, probablement à des étudiants, se trouvent une rue plus loin. La chambre est acceptable, bien qu'un peu chère. Jacques marchande et obtiendra le déjeuner inclus. Parking pour les motos dans le jardin dont l'accès est des plus périlleux.
Tournée dans la zone piétonne du centre-ville. L'architecture des bâtiments et l'accumulation de monument sont dignes d'un mégalo. La zone est franchement étonnante. Ressemblant un peu à Las Vegas, dans la démesure. La vieille ville est très sympa, des ruelles et des escaliers forment un labyrinthe agréable à visiter. Nous mangerons dans un des nombreux restaurants, bar à vin, du quartier.
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En direction de Skopje. |
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Dans les méandres de notre détour involontaire. |
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Notre parking à Skopje. |
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Les délires du pouvoir... |
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...et les conséquences... |
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...d'un visionaire mégalo. |
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C'est l'heure de la sieste. |
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Superbe quartier de la vieille ville. |
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Le délire continu. |
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Un petit coin de verdure comme parking. |
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Le lac Mavrovo sur notre route pour l'Albanie. |
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Dans le "Mavrovo National Park". |
ALBANIE
Mercredi
26 juin, Skopje - Pejë
Longue
journée. Jolies petites routes en Albanie. Décors superbes, on
pourrait se croire dans les sierras d'Espagne. Au détour des
chemins, à peine arrêtés, les gamins courent vers nous.
L'attraction est trop forte, et deux étrangers sur leurs motos les
interpellent. En
ville, nous sommes tout de suite entourés par les curieux. Quelques
questions courtoises. Certains parlent français. Ils ont vécu et
travaillé en France. Tous souriants.
Après
une pause, nous repartons en direction du Kosovo. Les villes sont
animées, c'est jour de marché et il est difficile de se frayer un
chemin au milieu de la foule. La
dernière ville avant la frontière, "Kukës" sort tout
droit d'un autre monde. Dantesque! Poussiéreuses, les routes ne sont
pas goudronnées, délabrées.
Dans
le cercle des pays de l'Est, l'Albanie fait figure de musée de la
vie rurale du siècle passé, voire au-delà. Nous prenons une route
trop délabrée sur quelques kilomètres et rebroussons chemin, pour
nous retrouver sur une autoroute pour la frontière. Le
passage se fait rapidement, non sans avoir d'abord dû acheter une
carte verte. Sur le guichet du douanier, un signe indique "pas
d'argent". Une règle anti-corruption?
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Les routes sont agréables, attention aux vaches et aux moutons. |
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Un meilleur moyen de se déplacer, sans bruit, sans stress. |
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La distribution coca locale. |
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Dîner
dans la rue principale de Peshkopi. (Albanie)
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Nous attirons très vite les curieux et les mendiant(e)s. |
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Superbe drapeau Albanais. |
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Les gamins descendent en courant de la colline pour voir les étrangers et leurs motos. |
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De beaux paysages... |
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...et de très bonnes routes. |
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Il faut laisser passer les chevaux avant. |
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Jacques dans les méandres de la vallée du Drin Noir. |
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Kukës. Dantesque. |
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Fierza Lake. |
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Sur la SH23, retour vers Kukës. |
KOSOVO
Arrivée
tardive à Pejë.
Après nous être renseigné, nous prenons un joli petit hôtel près
du centre. Les
motos dormiront dehors, mais sans crainte. Nous irons manger dans un
petit bistrot italien à proximité.
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Dans les rues de Prizen. |
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Depuis la chambre à Pejë. |
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Petit restaurant italien dans la zone piétonne. |
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Mangiamo pasta, naturalmente. |
Jeudi
27 juin, Pejë
- Dubrovnik
Réveillés
tôt, nous devons attendre le déjeuner jusqu'à 8h00. Leurs
éternelles tapas au fromage ou à la viande, que l'on retrouve aux
déjeuners depuis la Roumanie. Ensuite départ.
Pas
par la M9, on nous le déconseille. Dangereuse! Mais nous ne serons
pas vraiment pourquoi. Si c'est la route ou les mécréants. Nous
prenons une très belle alternative dans les montagnes pour rejoindre
le Montenegro. Avant
la frontière, cinq soldats de la Kfor et leur Jeep, trainent le long
de la route. Ils nous arrêtent pour discuter. Nous confirment que la
M9 n'est pas sûre et nous souhaitent bonne route.
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Sur la route conseillée par les soldats de la KFOR. |
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Dans les hauteur du Kosovo, pour rejoindre le Montenegro. |
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No man's land entre les frontières. |
MONTENEGRO
La
route est bonne et belle. Les montagnes et les vallées sont
sublimes. La descente de la R1 sur Kotor et l'Adriatique, au soleil,
est mémorable. Du pur bonheur!
La
boucle est bouclée, ou presque. Nous avons rejoint l'Adriatique.
J'ai l'impression que c'est la fin du voyage. Maintenant, nous sommes
sur la route du retour...
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Entre le Kosovo, la Serbie et le Monténégro. |
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Dans les montagnes. Absolument superbe. |
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Dans la vallée de la Tara, surnommée "Les larmes de l'Europe". |
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Direction Kotor et la mer. |
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Elle est pas belle, la vie? |
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Ya de quoi faire. |
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Jacques en est tout content. |
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Que du bonheur. |
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Au dessus des bouches de Kotor, au bord de l'Adriatique. |
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Arrivée au port. Un petit arrêt avant de partir pour Dubrovnik. |
CROATIE II
Logement chez l'habitante rapidement trouvé par l'organisme idoine. Soirée tardive dans "la perle de l'Adriatique". Petit apéro sur la grand rue, puis recherche d'un restaurant. Le premier ne fera pas l'affaire, même si la placeuse est charmante.
Nous nous ferons alpaguer par un serveur deux minutes plus tard. Une tchatche à toute épreuve et réponse à tout. Drôle et efficace. Restaurant italien où les lasagnes passées au micro-onde ne seront pas vraiment chaudes. Retour en cuisine, pour un deuxième passage. Le serveur nous assure qu'il va tuer le cuistot.
Sur les murs de la ville, on peut apercevoir les impacts des éclats d'obus et les toits ont été recouverts, partiellement, de tuiles roses venant de Toulouse. La production étant insuffisante sur place.
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Sur les hauteur de la ville de Dubrovnik. |
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La rue centrale. (Placa Ul) |
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Quelques impacts d'obus sur la fontaine Onofrio. |
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Dans le labyrinthe de l'ancienne Raguse. |
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Quelques Kunas, pour le déjeuner. |
Vendredi
28 juin, Dubrovnik
- Split - Ancone
Départ
et déjeuner sur la route. Tout est encore fermé quand nous quittons
Dubrovnik. La Magistrale Adriatique nous surprend par les paysages
magiques, qu'elle nous offre, au détour des virages. Surplombant
la mer, nous plongeons dans un cadre idyllique. Un peu de
circulation, mais rien d'ingérable.
Un
arrêt café sur la plage où les gens arrivent pour leur journée de
soleil. Deux passages en douane, Bosnie-Herzégovine, expédiés
rapidement. Arrivés à Split, nous partons directement sur le port
pour le ferry.Nous
parcourrons un peu la banlieue, suite à une erreur d'aiguillage. Sur
le port, je m'occupe des billets du ferry. Il part à 8h30, chek-in à
18h30. Il
est tôt et cela nous laisse largement le temps de manger. A Jacques
de visiter la vieille ville au style vénitien et à moi de
surveiller les bagages restés sur les motos.
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Un arrêt sur la plage, le long de la "Magistrale Adriatique" |
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De corvée de surveillance des bagages à Split. |
La
douane se passe sans problème, mais au moment de présenter les
billets, je n'ai que la réservation. Je devais prendre les tickets à
un autre guichet. Ce dont la vendeuse, me trouvant
des
ressemblances avec Mick et le frère de Julia, ne m’a pas informé. Je
ressors de la douane, récupère les tickets, et repasse la douane,
sous le regard réprobateur de tous les gens que je dépasse, mi
scusi, mi scusi... ha ha.
Prise
de cabine et en-cas sur le pont pour assister à notre départ de
Dalmatie. La nuit se passe bien et le matin, à notre arrivée sur
Ancone, gros orage, qui cessera pour notre débarquement.
|
Sans les billets. |
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Avec, ha ha. |
ITALIE II
Samedi
29 juin, Ancone - Lerici
Nous
prenons la route pour La Spezia. Autoroutes et petits cols alpins. Un
mixte pour la journée. Retour à une vitesse normale sur des routes
en meilleur état. Arrivés
dans la région de Ligurie et des Cinqueterre, superbe, mais un peu
galère pour trouver une chambre.
Nous
tournons dans les ruelles de Lerici, chacun de notre côté, pour
trouver une piaule. Jacques trouvera une chambre, mais je vois bien
qu'il le trouve un peu cher, le plumard pour la nuit. La
saison touristique est en cours, ici, et tout est plein. Nous prenons
l'apéro sur la Via Mecconi et le souper à coté, en face de la
Marina et du château de Lerici.
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Il faut s'hydrater, croyez en mon expérience. |
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Dans les Appennins, entre Ancone et Florence. |
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Rien à voir avec mes routes ukrainiennes. |
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Arrivée sur Lerici. |
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Une chambre à prix d'or, difficile à trouver. |
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Le château, ancienne forteresse militaire. (XIIe siècle) |
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Caduto per la Libertà. |
Dimanche
30 juin, Lerici - Sospel
En
route pour notre dernière étape ensemble. Je vais à Cannes,
Jacques remonte vers Genève par la route des Grandes Alpes.
Autoroute jusque sur les hauteurs de Savone. Dans
la région de Gêne, c'est la folie, entre les tunnels innombrables
et la circulation. Beaucoup de motos aussi, Jacques roule devant et
parfois je dois faire attention à ne pas suivre le mauvais motard.
Nous nous extirpons de ce gymkhana pour reprendre des routes plus
agréables à travers les collines du Piémont.
Les
cols commencent à pointer leurs nez et les motards qui vont avec,
bien sûr. Maintenant on arrive à savourer ces moments où l'on se
glisse dans le paysage, parfois époustouflant. Nous
mangerons dans le massif de l'Argentera, près de Cuneo (Coni en
piémontais) avant de prendre le col de Tende et rejoindre Sospel,
situé sur la
fameuse Route Royale (Route du Sel) entre Nice et Turin.
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L'enseigne du photographe de Mondovi. |
|
L'enseigne reflète notre état d'esprit. |
FRANCE
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Dans le col de Tende. |
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Vue sur le village de Tende. |
Premier
hôtel dédié aux étrangers. Le prix est honnête et la chambre
petite, avec vue sur le clocher du village. On
se balade en ville et apéro sur une terrasse ensoleillée. On soupe
au restaurant de l'hôtel servis par une charmante demoiselle, toute
en plaisanterie.
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Dans la "ville fleurie" de Tende, après le passage du col. |
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Petite chambre avec vue... |
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...sur le clocher du village. |
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Apéro sur la Route Royale. (Route du Sel) |
|
L'église Saint Michel à Sospel. |
|
Art rural. |
Lundi
1 juillet, Sospel
- Mandelieu-la-Napoule
Nous
nous séparons sous les panneaux indicateurs de nos directions
respectives. Photo finish. Je pars seul et d'entrée, me tape deux
cols en direction de Menton. Un sentiment différent de rouler seul.
Plus prudent!? Je
suis dans la région PACA, sur la route qui mène à Nice, je n'ai
pas voulu prendre l'autoroute, et je me retrouve à tourner en rond
dans les rues de Nice, en pleine préparation pour recevoir le Tour
de France sur la promenade des Anglais.
J'arriverai
à rejoindre "la Croisette" où la circulation est très
dense. Une pause-café m'offre un moment de détente, face à la baie
de Cannes et avec la discussion de deux Cannois parlant du Tour. Une
petite heure pour me sortir de la ville, longer la mer et trouver mon
hôtel à Mandelieu, où je viens rejoindre Carole et Jade. Je
me pose à l'hôtel réservé par Carole, l'avertis de mon arrivée,
me douche et fais une sieste. On prend rdv et je vais manger au
soleil avant de les retrouver. Soirée grillade avec la famille.
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Ici, nos routes se séparent. |
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Col Saint Jean, direction l'Escarène. |
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Petits virages en vue. |
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On aperçois la Méditerranée. |
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La baie de Cannes. |
Mardi
2 juillet, Mandelieu-la-Napoule.
Jour de repos
Déjeuner
et départ sur l'ile Ste Marguerite, visite du château, dont la
prison a retenu prisonnier le "Masque de Fer". Souper sur
la plage et préparatifs pour mon retour à la maison.
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Déjeuner en famille. |
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Départ en bateau pour l'ile Ste Marguerite. |
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Visite du château et de sa légendaire prison. |
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Sur les murailles du château. |
Mercredi
3 juillet, Mandelieu-la-Napoule
- Valloire
Retour
sur la route, après cette pause balnéaire. Je pars tôt pour ne pas
être bloqué par le Tour qui croise ma route. Je
rejoins Castellane et la route des Grandes Alpes. Le col d'Allos se
fait dans un brouillard à couper au couteau. Je doublerai deux
motos, aperçues au dernier moment. Le brouillard se dissipe dans la
descente pour laisser place à la pluie.
Je
renoncerai au col de la Bonette, à cause du temps. Je m'arrête à
Barcelonnette pour dîner avant d'attaquer le col de Vars, celui du
Lautaret et le Galibier, pour arriver à Valloire où je m'arrête
pour la nuit. Même
hôtel que lors de mon dernier passage avec MeMo et Thierry. Un bon
repas et une bonne nuit dans la montagne. Réparateur après tous les
virages de la veille.
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Départ de Mandelieu-la-Napoule. |
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Au dessus de Castellane, direction lac de Castillon. |
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Pas vraiment une journée pour apprécier la vue. |
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Col de Vars, pour rejoindre Briançon, puis Valloire. |
Jeudi
4 juillet, Valloire - Carouge
Départ
pour la maison après le petit déjeuner, vers 9h30, je ne suis pas
pressé. La route n'est plus très longue. C'est la dernière ligne
droite avant un retour à la réalité. Descente
du col du Télégraphe, puis les routes nationales jusqu'à Ugine.
J'ai envie de rouler tranquille. Retour
dans la montagne pour retrouver quelques cols et le brouillard dans
le col des Aravis. Descente sur Annecy et retour à la case départ.
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Dernier bout de route avec ma compagne de voyage. |
J'arrive à Carouge en tout début d'après-midi et décide de prendre une dernière bière à la brasserie en bas de chez moi, avant de rentrer à la maison. C'est Jacques qui m'accueille à la Bdt, où il mange avec Claire-Lise. On se raconte nos deux derniers jours de route.
Ce voyage est terminé...
Photos : Jacques, Red.
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